Paul Kagame,Un expansionnisme visant à reconstituer un royaume fantasmé (opinion)

Jean-Francois Le Drian
Le Rwanda est une dictature policière à côté de laquelle la Russie passerait pour un paradis démocratique libéral.
L’agression perpétrée contre la République Démocratique du Congo (RDC) par le Rwanda, motivée par un besoin d’espace vital et une volonté d’expansion territoriale, ne repose sur aucun argument sérieux.
Au contraire, depuis 30 ans, Paul Kagame justifie cette agression en ayant recours à la stratégie de pompier pyromane.
Il attise délibérément les tensions ethniques en jouant sur le tribalisme, notamment par le recrutement de Tutsi vivant en RDC pour grossir les rangs du M23, qui agit de concert avec l’armée rwandaise.
Ainsi, il contribue sciemment à ancrer dans l’imaginaire congolais l’idée que les Rwandophones tutsi non enrôlés dans la milice M23 constitueraient une « cinquième colonne » à combattre.
Malheureusement, plus le M23 mobilise les populations tutsi congolaises, plus cette perception s’enracine dans l’esprit des patriotes congolais.
Et les moindres actes isolés sont exploités.
Cette stratégie est identique à celle mise en œuvre lors de l’agression territoriale du Rwanda le 1er octobre 1990, suivie du massacre de Byumba en 1993, qui coûta la vie à 35 000 civils hutu.
Aujourd’hui, contrairement à l’intervention russe en Ukraine, largement provoquée par l’agenda néoconservateur américain visant à affaiblir stratégiquement la Russie, l’agression contre la RDC n’a qu’un seul objectif :
Un expansionnisme visant à reconstituer un royaume fantasmé.
Paul Kagame rêve de restaurer une monarchie rwandaise.
Les trolls rwandais, encouragés par le régime de Kigali, se montrent agressifs, racistes, insultants et méprisants envers le peuple congolais, qu’ils considèrent ouvertement comme inférieur.
Ils harcèlent tous ceux qui font avancer la vérité.
Fait remarquable, ces trolls reproduisent exactement la vision des colonisateurs belges d’avant 1959, qui estimaient que tout ce qui n’appartenait pas à l’élite rwandaise devait être relégué à un statut d’infériorité.
Personnellement, je suis constamment attaqué pour exprimer ce que je crois sincèrement être la vérité.
Certains insinuent que je serais payé par le gouvernement de la RDC.
Intérieurement, cela me fait rire.
J’ai le malheur – ou peut-être le bonheur – de ne pas être un homme d’argent, sans doute parce que j’applaudis en mon for intérieur en imaginant Jésus chasser les marchands du temple.
Je suis Breton, catholique, et l’argent n’est pas pour moi une fin en soi.
Si je voulais m’enrichir, il me suffirait de choisir le camp du mal et de me mettre au service d’un État agresseur, policier, qui corrompt et infeste l’Afrique.
Nous, Français, devons rester extrêmement vigilants face au Rwanda, à ses agents et à ses représentants qui s’infiltrent en Europe pour exercer leur influence.
Nous ne devons pas nous laisser duper en leur accordant du crédit.
Aujourd’hui, la Francophonie, comme d’autres organisations, est devenue un instrument d’influence au service du Rwanda.
Or, chacun sait que le Rwanda, sous la direction de Paul Kagame, excelle dans l’art de l’influence et de la contre-influence.
Les pays de la Francophonie doivent destituer le Rwanda de son rôle au sein du secrétariat général de l’organisation et rompre définitivement tout lien avec ce pays.
Nous ne pouvons plus tolérer d’être souillés par une telle nation.
Les narratifs évoluent, l’histoire est en train d’être réécrite selon des critères scientifiques et objectifs.
Paul Kagame, qui n’aurait jamais dû être considéré comme fréquentable, doit être définitivement ostracisé.
Jean-Francois Le Drian