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Opposants et activistes réclament la libération des prisonniers politiques

Des voix s’élèvent à Kinshasa. Ce mercredi 25 septembre, opposants et activistes se sont retrouvés devant le Palais de Justice. Leur objectif : dénoncer la répression croissante. Tous, cadres et militants, ont répondu à l’appel de leurs formations politiques. Ils accusent le régime de faire taire l’opposition et d’intimider la société civile. Parmi leurs principales revendications figurent la libération de Seth Kikuni, Jean-Marc Kabund, Jacky Ndala, et Mwasiyo Ndugu King.

Ce rassemblement fait suite à la détention de plusieurs personnalités critiques envers le régime de Félix Tshisekedi, ainsi qu’à l’assassinat de Chérubin Okende, ancien ministre des Transports et membre du parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi. Les manifestants ont également dénoncé la détention prolongée de figures politiques telles que Mike Mukebayi, Daniel Safu, ainsi que des militants Jackson Sinzahera et Gloire Saasita, sans procès équitable.

Arborant des insignes distinctifs, les manifestants se sont rassemblés devant l’entrée du ministère de la Justice. Des slogans et chants résonnaient dans l’air, et les banderoles portaient des messages clairs : « Libérez Mike Mukebayi » ou encore « Le cadre de concertation des forces politiques et sociales exige justice pour Jacky Ndala et Jackson Sinzahera ». L’objectif de cette manifestation est de mettre la pression sur les autorités judiciaires pour obtenir la libération de ce que l’opposition qualifie de « prisonniers politiques ».

Selon Alain Bolodjwa, l’un des leaders politiques présents, le système judiciaire congolais, censé être indépendant, souffre aujourd’hui d’une mainmise excessive du pouvoir exécutif. « Le pouvoir judiciaire, par essence, doit être autonome et indépendant du pouvoir exécutif et législatif. Malheureusement, nous constatons que cette indépendance est compromise. Nous voulons redonner au système judiciaire sa dignité et libérer tous ceux qui ont été injustement détenus, en particulier les opposants politiques arrêtés arbitrairement », a-t-il affirmé.

-Dépôt du mémorandum-

Outre les leaders politiques, des activistes de la société civile ont également pris part à ce sit-in. Tous attendaient impatiemment devant les portes du ministère de la Justice pour être reçus par le ministre Constant Mutamba. Finalement, un mémorandum a été remis en main propre au ministre, avec des exigences claires de justice pour les détenus politiques et la mise en place d’enquêtes impartiales sur les récents assassinats politiques, notamment celui de Chérubin Okende.

Après le dépôt du mémo, les manifestants, visiblement satisfaits de ce premier pas, ont toutefois promis de ne pas relâcher la pression si leurs revendications ne trouvent pas une réponse concrète. Leurs attentes sont claires : ils veulent des actions rapides et efficaces de la part du pouvoir judiciaire pour mettre fin à ce qu’ils considèrent comme une « répression politique systématique ».

Rose Djuma

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