Union Européen : « la peine de mort est incompatible avec le droit inaliénable à la vie et elle est cruelle, inhumaine et dégradante »
L’Union européenne (UE) s’oppose condamnation à mort de Corneille Nangaa, dans une déclaration faite par Nabila Massrali, Porte-parole des Affaires étrangères et de la politique de sécurité de l’UE, vendredi 9 août 2024.
Selon la déclaration de Nabila Massrali, Porte-parole des Affaires étrangères et de la politique de sécurité de l’UE, la peine de mort est incompatible avec le droit inaliénable à la vie et elle est cruelle, inhumaine et dégradante.
« La justice militaire en République Démocratique du Congo (RDC) a condamné 26 individus à la peine de mort le 8 août pour « crime de guerre », « participation à un mouvement insurrectionnel » et « trahison ». Le même jour, le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe a condamné à mort 6 membres de la Force du progrès, un groupe affilié au parti Union pour la Démocratie et le Progrès Social, pour entre autres « association de malfaiteurs » et « tentative de meurtre » », a écrit Mme Nabila Massrali dans cette déclaration.
Et de poursuivre : « L’UE rappelle son attachement à la nécessité de garantir le droit à un procès équitable et au respect des droits des accusés, en ligne avec les obligations de droit international auxquels la RDC a souscrit.
L’UE rappelle également sa totale opposition à la peine de mort, en toutes circonstances. La peine de mort est incompatible avec le droit inaliénable à la vie et elle est cruelle, inhumaine et dégradante. Elle représente la dénégation ultime de la dignité humaine, échoue à l’heure de dissuader les actes criminels et rend les erreurs judiciaires irréversibles. Nous l’avons fermement exprimé en ces termes avec tous les interlocuteurs appropriés en RDC, y compris récemment lors d’entretiens avec différents membres du Gouvernement et hauts fonctionnaires à Kinshasa ».
Par ailleurs, Mme Massrali note que l’UE exprime ses vives craintes face à ce recul de l’état de droit, notamment si des exécutions venaient à être effectuées dans un pays qui avait jusqu’à présent choisi de maintenir un moratoire sur la peine capitale.
Rachidi Mwenyi2